Le défilé incessant des moissonneuses-batteuses en ce mois de juillet 2025 témoigne de l’apogée de la moisson de blé en France. Plus précoce d’une dizaine de jours cette année, les travaux devraient s’achever aux alentours du 20 juillet. Les premières projections du ministère de l’Agriculture, publiées le 15 juillet, sont particulièrement encourageantes. La production de blé tendre est estimée à 32,6 millions de tonnes, marquant une augmentation significative de 27 % par rapport à l’année précédente.
Malgré les épisodes de canicule, Benoît Piétrement, président du conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgriMer, confirme que ces conditions n’ont pas impacté négativement les récoltes. Les rendements sont « globalement satisfaisants », et même « d’autant meilleurs que les semis ont été effectués tôt ». Cette performance est un véritable soulagement après une année 2024 difficile, où une météo excessivement pluvieuse avait entraîné la pire récolte depuis quarante ans, avec seulement 25,5 millions de tonnes de blé.
Le rebond de la production pour la campagne en cours est principalement attribuable à une amélioration notable des rendements, qui devraient progresser de 19 % pour atteindre 72,6 quintaux par hectare. Bien que la superficie cultivée en blé en 2025 dépasse celle de 2024, elle reste néanmoins inférieure à la moyenne des années 2020-2024. Les prévisions actuelles pour la production de blé tendre en 2025 se situent entre 31 et 33 millions de tonnes, une estimation qui placerait cette moisson dans la moyenne des dernières années, loin de la récolte catastrophique de 2024.
Les conditions météorologiques et sanitaires plus favorables ont joué un rôle déterminant dans ces prévisions optimistes pour la campagne 2025, contrastant avec les difficultés rencontrées l’année précédente.
