
Après six mois d’une politique infructueuse concernant l’Ukraine, Donald Trump a revu sa stratégie en profondeur. Initialement axée sur une relation privilégiée avec Vladimir Poutine pour une cessation des hostilités à tout prix, cette approche a été remise en question face aux échecs répétés.
Lors de la réception du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, le 14 juillet, le président américain a annoncé deux mesures majeures. Premièrement, une fourniture significative d’armes à Kiev, succédant aux aides militaires de l’administration Biden. Deuxièmement, de nouvelles sanctions ciblées contre la Russie afin de réduire ses revenus de guerre.
Pour se démarquer de la politique d’aide militaire précédente et apaiser une partie de sa base réticente à l’intervention extérieure, Donald Trump a présenté un dispositif d’envergure. Il a expliqué que des équipements militaires de plusieurs milliards de dollars seraient achetés aux États-Unis par les alliés européens, puis acheminés vers l’OTAN avant d’être rapidement distribués sur le champ de bataille. Le président a insisté sur le fait que ces matériels seraient acquis « à 100 % » par les alliés, sans coût pour les contribuables américains.
Cette volte-face marque un tournant pour la politique étrangère de l’administration Trump, qui avait jusqu’alors freiné l’aide directe à l’Ukraine. Le déploiement de batteries de défense aérienne Patriot, financées par les alliés de l’OTAN, fait partie des armes qui devraient arriver « très prochainement ». Cette décision intervient alors que la Russie a intensifié ses attaques de drones et de missiles contre les villes ukrainiennes.