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Les trois membres de la commission d'enquête de l'ONU sur les droits humains en Israël et Palestine ont démissionné. Cette commission, créée en 2021 et critiquée par Israël, avait accusé les deux parties de crimes de guerre.

Les trois membres de la Commission d’enquête de l’ONU, chargée d’investiguer sur les atteintes aux droits humains en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, ont récemment remis leur démission, a confirmé un porte-parole des Nations unies le lundi 14 juillet. Cette commission, mise en place en 2021 et fortement critiquée par Israël, était présidée par la Sud-Africaine Navi Pillay, ancienne présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. Elle était accompagnée de l’Indien Miloon Kothari et de l’Australien Chris Sidoti.

Les démissions de ces experts ont été soumises séparément les 8, 9 et 10 juillet au président du Conseil des droits de l’homme, l’ambassadeur suisse Jürg Lauber. Selon Pascal Sim, porte-parole du Conseil, un appel à candidatures a été lancé, avec une date limite fixée au 31 août, afin de nommer de nouveaux experts début novembre. Cette nomination interviendra après la présentation du dernier rapport des membres démissionnaires lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies à New York.

Navi Pillay, âgée de 83 ans, a justifié sa démission par « l’âge, des problèmes médicaux et le poids de plusieurs autres engagements », avec une prise d’effet au 3 novembre. Chris Sidoti a indiqué que le départ de la présidente offrait « un moment opportun pour reconstituer la commission », tandis que Miloon Kothari a également signifié sa démission. Cette commission d’enquête internationale indépendante avait été établie par le Conseil des droits de l’homme en mai 2021 pour éclaircir les violations du droit international en Israël et dans les territoires palestiniens.

Elle a accusé Israël de « crimes de guerre » et de « crime contre l’humanité d’extermination » suite au conflit dans la bande de Gaza, débuté après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Israël a toujours considéré cette commission comme « intrinsèquement biaisée et politisée ». La commission a aussi pointé le Hamas et les groupes armés palestiniens pour des « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » concernant les otages détenus à Gaza.