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Nvidia, le géant des puces IA, reprend ses ventes à la Chine avec le modèle GPU H20, après l'assurance du gouvernement américain. Jensen Huang, PDG, se rend à Pékin, soulignant l'importance du marché chinois malgré les restrictions passées et un projet de centre R&D à Shanghai. [2, 5, 10, 14, 15, 24]

Nvidia, le géant américain de la technologie, a annoncé une reprise de ses ventes de puces avancées pour l’intelligence artificielle (IA), notamment le modèle GPU Nvidia H20, à destination de la Chine. Cette décision intervient à la veille d’un déplacement de son PDG, Jensen Huang, à Pékin. La société a confirmé avoir déposé les demandes nécessaires et que le gouvernement américain lui a « assuré que les licences seraient accordées », avec l’espoir de débuter les livraisons prochainement.

Jensen Huang, qui a qualifié les restrictions américaines d’« échec » en mai dernier, participera à un événement à Pékin sur invitation du Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT). Il a souligné que ces restrictions avaient en réalité stimulé le développement des entreprises chinoises locales, « très talentueuses et très déterminées ».

Les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden (2021-2025), avaient interdit ou restreint l’exportation de puces sophistiquées, essentielles au développement de l’IA de pointe et des superordinateurs en Chine. Cependant, l’administration de Donald Trump, successeur de Biden, a récemment annulé de nouvelles restrictions sur les semi-conducteurs qui auraient davantage pénalisé Pékin.

Ces nouvelles régulations, qui devaient entrer en vigueur le 15 mai, ont été remplacées par des recommandations du ministère américain du Commerce, qui visent à alerter sur les risques liés à l’utilisation de puces américaines pour les modèles d’IA chinois. La Chine représente un marché crucial pour Nvidia, malgré une concurrence accrue d’acteurs locaux comme Huawei due aux restrictions passées.

Nvidia envisage d’ailleurs d’ouvrir un centre de recherche et développement (R&D) à Shanghai. Jensen Huang s’est déjà rendu en Chine en avril, rencontrant le maire de Shanghai, Gong Zheng, pour faire avancer ce projet. Il a également échangé avec le vice-Premier ministre He Lifeng, exprimant son appréciation pour le « potentiel de l’économie chinoise ». La Chine vise une croissance d’environ 5% pour 2025, malgré le bras de fer commercial avec les États-Unis.