
Une attaque menée par les Forces de soutien rapide (FSR) a coûté la vie à 48 civils dans le village d’Oum Garfa, situé dans l’État du Kordofan-Nord, au centre du Soudan. Cet événement tragique, survenu dimanche, a été rapporté par Emergency Lawyers, une organisation prodémocratie documentant les violations des droits humains dans le pays. L’assaut a également entraîné l’incendie de nombreuses habitations et le pillage de biens appartenant aux résidents.
Le village d’Oum Garfa se trouve à environ 90 kilomètres au nord de Bara, une ville stratégique actuellement sous le contrôle des FSR. Cette zone a été le théâtre de violents affrontements récents entre les paramilitaires et l’armée soudanaise. La localisation du village est également cruciale, car il est situé sur une route majeure menant à Khartoum, la capitale, reprise par l’armée en mars. Cette avancée de l’armée a incité les FSR à intensifier leurs opérations dans d’autres régions du Soudan.
Parmi les victimes de cette attaque dévastatrice figurent des femmes et des enfants, comme l’atteste une liste fournie à l’AFP par Emergency Lawyers. Des rapports supplémentaires font état de dizaines de victimes civiles dans les villages avoisinants, soulignant l’ampleur des violences dans la région. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a par ailleurs signalé que l’escalade des combats a provoqué le déplacement de plus de 3 000 personnes, dont beaucoup ont cherché refuge près de Bara. L’armée soudanaise continue de lancer des offensives pour reprendre le contrôle de cette ville clé du Kordofan-Nord.