French-government-budget
Le gouvernement français doit trouver 40 milliards d'euros d'économies pour le budget 2026 afin de réduire le déficit public à 4,6% du PIB. Plusieurs pistes sont à l'étude, dont l'"année blanche".

Le gouvernement français, sous la houlette de François Bayrou, se trouve face à un défi budgétaire de taille : trouver 40 milliards d’euros d’économies pour le budget 2026. Cette somme, qualifiée de « considérable » par le ministre de l’Économie Éric Lombard, est brandie comme la preuve de la situation critique des finances publiques du pays. Les annonces du Premier ministre ce mardi 15 juillet devraient préciser les orientations pour atteindre cet objectif et ramener le déficit public à 4,6 % du PIB en 2026.

Cette somme de 40 milliards d’euros, bien que massive, est un objet politique construit et sujet à débat, même parmi les spécialistes des finances publiques. Le point de départ de cette ambition remonte au 13 avril, lorsque Éric Lombard a affirmé sur BFM-TV que cet effort serait « essentiellement des économies », tout en laissant une ouverture à une « augmentation des recettes liées à la croissance ». Cependant, le gouvernement a déjà revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025, les ramenant à 0,7 %, ce qui rend l’objectif d’autant plus ardu.

Parmi les pistes envisagées pour réaliser ces économies, l’« année blanche » revient avec insistance. Cette mesure consisterait à geler certaines dépenses publiques au niveau de l’année précédente (2025), sans prendre en compte l’inflation. Si elle permettrait de faire porter l’effort à tous, ses contours précis restent flous et les montants espérés varient. D’autres options incluent la non-revalorisation des prestations sociales et des pensions de retraite, ou encore le gel du barème de l’impôt sur le revenu. L’enjeu est crucial pour la crédibilité financière de la France et la stabilité politique du gouvernement, qui pourrait faire face à une motion de censure si les oppositions rejettent sa copie budgétaire.