
C’est avec une profonde tristesse que le monde des médias a appris la disparition de Thierry Ardisson, figure emblématique de la télévision française, décédé à Paris à l’âge de 76 ans des suites d’un cancer du foie. L’annonce a été faite ce lundi 14 juillet par son épouse, la journaliste Audrey Crespo-Mara, et ses enfants, dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse.
« Thierry est parti comme il a vécu. En homme courageux et libre. Avec ses enfants et les miens, nous étions unis autour de lui. Jusqu’à son dernier souffle », a écrit Audrey Crespo-Mara, saluant la mémoire d’un homme qui a marqué son époque par son franc-parler et son originalité. Ardisson, souvent surnommé l’« homme en noir », avait une vision très personnelle de sa propre fin, qu’il avait d’ailleurs mise en scène dans son dernier ouvrage, L’Homme en noir (Plon).
Dans ce livre, sorti en juin, il imaginait un « jugement dernier sous acide », un show irrévérencieux où ses proches et diverses personnalités viendraient lui rendre un dernier hommage. Une approche subvertie de l’autobiographie, où il avait tout planifié : la cérémonie, l’encens, les enfants de chœur, et même la bande-son, avec des titres comme Lazarus de David Bowie et une version de In My Life des Beatles interprétée par Sean Connery. Il confiait au Point son désir que l’on retienne de lui : « Il avait des idées ».
Thierry Ardisson laisse derrière lui une carrière riche et audacieuse, jalonnée d’émissions cultes qui ont marqué des générations de téléspectateurs. Producteur et animateur de talent, il n’a eu de cesse de bousculer les codes, d’interroger et de provoquer, toujours avec une intelligence acérée. Son héritage dans le paysage audiovisuel français est immense et son absence se fera ressentir.