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La Syrie a signé un accord de 800 millions de dollars avec DP World pour développer le port de Tartous, marquant une étape clé dans la reconstruction post-conflit et l'ouverture économique du pays.

La Syrie a conclu un accord majeur de 800 millions de dollars avec la société émiratie DP World. Cet accord porte sur le développement du port de Tartous, situé sur la côte méditerranéenne. Cette initiative s’inscrit dans les efforts des nouvelles autorités syriennes pour reconstruire le pays après quatorze années de guerre civile. La destitution de l’ancien président Bachar al-Assad en décembre a ouvert la voie à un renforcement des liens économiques avec des entreprises internationales.

L’agence de presse officielle Sana a confirmé la signature de cet accord entre l’Autorité générale des ports terrestres et maritimes et DP World. Selon Sana, il s’agit d’une « étape stratégique visant à améliorer les infrastructures portuaires et les services logistiques en Syrie ».

Sultan Bin Sulayem, PDG de DP World, a souligné les atouts économiques de la Syrie, notamment le port de Tartous, qu’il considère comme une opportunité clé pour le transport et l’exportation des industries syriennes. Il a également affirmé que Tartous, le deuxième port du pays après Lattaquié, était destiné à devenir « l’un des meilleurs ports au monde ».

La guerre civile, qui a éclaté en 2011, a lourdement affecté les infrastructures syriennes. Les nouvelles autorités espèrent que la levée des sanctions occidentales attirera davantage d’investissements étrangers. Qutaiba Badawi, chef de l’Autorité générale des ports terrestres et maritimes, a précisé que cet accord n’était pas seulement technique, mais qu’il visait à « repositionner la Syrie sur la carte économique régionale et internationale ».

Cet accord avec DP World fait suite à d’autres initiatives. En mai, Damas a signé un contrat de 30 ans avec le géant français du transport maritime CMA-CGM pour développer et gérer le port de Lattaquié. La Syrie a également conclu un accord de 7 milliards de dollars avec un consortium qatari, turc et américain pour la reconstruction de son secteur énergétique.