L’ascension fulgurante de J.D. Vance, du cœur de l’Amérique ouvrière aux sphères du pouvoir, reflète les profondes contradictions d’une nation en pleine mutation. Sa trajectoire, marquée par une enfance chaotique dans la « ceinture de la rouille » et des ambitions politiques nationales, est devenue emblématique. Cette série propose une immersion dans le parcours de l’actuel vice-président américain, explorant ses racines familiales et ses aspirations.
C’est à Middletown, Ohio, une ville autrefois florissante et aujourd’hui sinistrée, que J.D. Vance a passé son enfance. Son livre, puis son élection à la vice-présidence, ont propulsé cette localité sur le devant de la scène. Cependant, certains résidents regrettent la vision parfois caricaturale et misérabiliste qui en est dépeinte.
Le mardi 3 décembre 2024, lors d’une réunion du conseil municipal de Middletown, Beverly Aikins, la mère de J.D. Vance, a pris la parole. Vêtue de lunettes rectangulaires et affichant une chevelure grise, elle a formulé une requête : l’installation de panneaux reconnaissant que son fils, tout juste élu vice-président des États-Unis, a grandi dans cette ville. « Il me semble que ce serait bien si nous pouvions reconnaître qu’il a grandi dans cette ville en y installant quelques panneaux », a-t-elle déclaré d’une voix ferme. Elle a également insisté sur le fait que J.D. Vance « considère depuis toujours Middletown comme sa maison » et qu’il y revient fréquemment pour la voir et partager un dîner.
L’assistance, composée d’élus et de citoyens, a semblé divisée face à cette proposition. Le parcours de cet « enfant du pays » qui a su s’élever jusqu’aux plus hautes fonctions interroge, suscitant à la fois fierté et débat quant à l’image renvoyée de Middletown et de la Rust Belt.
