
Un sondage mené par Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro révèle que l’écrasante majorité des Français, toutes tendances politiques confondues, revendique son « patriotisme ». En effet, 81 % des sondés se déclarent patriotes, soit une augmentation de cinq points depuis novembre 2022. Cette tendance souligne un attachement croissant aux valeurs nationales dans un contexte mondial marqué par des menaces accrues et des crises multiples, comme l’ont récemment souligné le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées, et Nicolas Lerner, patron de la DGSE.
Historiquement, le qualificatif de « patriote » a pu être perçu comme désuet ou trop connoté à droite, en particulier par les jeunes urbains, les étudiants ou les sympathisants de gauche dans les années 1970 et 1980. Cependant, cette perception a considérablement évolué. Aujourd’hui, le sentiment patriotique dépasse les clivages d’âge et les sensibilités politiques. Même chez les 18-24 ans, 68 % se disent patriotes, un chiffre significatif qui met en évidence une adhésion généralisée à cette valeur. Ce « regain de patriotisme » s’observe également dans la volonté d’engagement, notamment des jeunes, en cas de conflit. Une étude publiée en avril 2024 par des organismes du ministère des Armées révélait que 57 % des 18-25 ans n’hésiteraient pas à s’engager pour protéger la France en cas de conflit.
Cette progression du sentiment patriotique est notable et reflète une mutation profonde de l’opinion publique française, où l’attachement à la nation semble s’ancrer comme un refuge face aux incertitudes du monde contemporain. Les données du sondage Odoxa-Backbone Consulting confirment cette tendance de fond, qui gagne du terrain de manière constante.