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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis en congé son ministre de la Police, Senzo Mchunu, suite à des accusations de corruption, et a annoncé la création d'une commission d'enquête judiciaire pour lutter contre la corruption endémique du pays.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé la mise en congé immédiate de son ministre de la Police, Senzo Mchunu, suite à des accusations de corruption. Cette décision intervient après une semaine de spéculations et met en lumière les défis persistants de la corruption endémique en Afrique du Sud.

Senzo Mchunu, en poste depuis un an, est visé par des allégations formulées par le commissaire de police du KwaZulu-Natal, Nhlanhla Mkhwanazi. Ce dernier l’accuse de liens avec un individu poursuivi pour corruption et tentative de meurtre, et de la dissolution d’une unité spécialisée dans les enquêtes sur les meurtres politiques.

En réponse à ces graves accusations, le président Ramaphosa a annoncé la création d’une commission d’enquête judiciaire. Cette commission aura pour mission de faire la lumière sur l’implication de hauts responsables publics actuels ou passés dans des affaires de crime organisé, avec de premiers rapports attendus sous trois à six mois.

Firoz Cachalia, professeur de droit et membre du même parti, l’ANC, a été nommé ministre de la Police par intérim. M. Cachalia a précédemment dirigé le conseil national consultatif de lutte contre la corruption. Senzo Mchunu, pressenti comme un potentiel successeur à Ramaphosa au sein de l’ANC, a catégoriquement nié les accusations, les qualifiant d’« insinuations faites sans preuve ».

Cette affaire s’inscrit dans un contexte où l’Afrique du Sud est confrontée à une corruption systémique, classée 82e mondiale selon l’indice de perception de Transparency International. Des scandales récents ont également touché d’autres figures influentes, soulignant la complexité de la lutte anticorruption dans le pays.