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Face aux menaces de Donald Trump d'imposer 30% de droits de douane sur les produits de l'UE, Emmanuel Macron exprime la "très vive désapprobation" de la France et appelle l'Union à "défendre résolument les intérêts européens" par des contre-mesures. L'UE souhaite toujours un accord.

Le président Emmanuel Macron a exprimé la « très vive désapprobation » de la France face aux menaces de Donald Trump d’imposer 30% de droits de douane sur les produits de l’Union européenne à partir du 1er août. Sur X, le chef de l’État a exhorté l’UE à « défendre résolument les intérêts européens » et a appelé la Commission européenne à « accélérer la préparation de contre-mesures crédibles » si aucun accord n’était trouvé d’ici cette date butoir.

Macron a souligné que l’Union européenne avait négocié avec Washington pendant plusieurs semaines « sur la base d’une offre solide et de bonne foi ». Il a insisté sur le rôle de la Commission pour « affirmer la détermination de l’Union à défendre résolument les intérêts européens ». La France apporte son « plein soutien » à la Commission européenne dans cette négociation qui s’annonce intense, visant à aboutir à un accord « mutuellement acceptable » avant le 1er août.

Cet accord, selon le président français, devrait refléter le « respect » que se doivent des partenaires commerciaux tels que l’Union européenne et les États-Unis, unis par des « intérêts partagés et des chaînes de valeur intégrées ».

De son côté, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a également fustigé les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump. Elle a réaffirmé le souhait de l’UE de parvenir à un accord commercial avec Washington. Donald Trump a justifié sa décision par le déséquilibre commercial, citant un déficit commercial américain de 236 milliards de dollars avec l’Union en 2024, en augmentation de 13% sur un an. L’UE a exporté pour 606 milliards de dollars de biens vers les États-Unis, selon les chiffres du bureau du représentant américain au commerce.