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Trois ans après l'ouverture de la conservation d'ovocytes à toutes les femmes, les centres français sont saturés. Face à cette situation, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, annonce la création de 30 nouveaux centres pour répondre à la demande croissante et lutter contre l'infertilité. [2, 10, 12]

Trois ans après l’élargissement de la conservation d’ovocytes à toutes les femmes, les centres français sont confrontés à une saturation inédite. Les délais s’allongent, le parcours est lourd et de nombreuses demandes n’aboutissent pas, avec seulement un tiers des sollicitations acceptées actuellement.

Dans un contexte de natalité au plus bas, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a récemment annoncé des mesures pour combattre l’infertilité, qui affecte près de 3 millions de Françaises. Parmi ces initiatives, la création de trente nouveaux centres de conservation ovocytaire est prévue, en complément des quarante-deux centres déjà existants. Cet ambitieux développement vise à garantir que chaque femme puisse accéder à un centre à moins d’une heure de son domicile, selon les dires de la ministre.

Cette promesse répond à une demande exponentielle. En effet, la loi de bioéthique de 2021 a ouvert la possibilité à toutes les femmes âgées de 29 à 37 ans de conserver leurs ovocytes sans condition médicale, afin de préserver leur fertilité. Cependant, l’offre de soins peine à suivre cette croissance fulgurante. En 2024, on estime à 15 550 le nombre de demandes de rendez-vous pour une autoconservation ovocytaire non médicale. Certains centres ne parviennent même plus à gérer précisément le volume des sollicitations, témoignant de l’ampleur du phénomène. Malgré cette hausse des demandes, le nombre de premières consultations tend à se stabiliser, avec un délai moyen de prise en charge atteignant 13 mois en 2024.