
L’eurodéputée de La France Insoumise, Rima Hassan, a récemment apporté son soutien à la proposition de Matjaž Nemec, eurodéputé de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocraties, de nommer Francesca Albanese pour le prix Nobel de la paix. Cette initiative est pourtant jugée controversée, la juriste étant visée par de nombreuses accusations d’antisémitisme.
Ces allégations découlent notamment d’un rapport de 39 pages publié le 1er juillet, où Francesca Albanese, en tant que rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens, accuse plus de 60 entreprises internationales de profiter d’une « économie de génocide » israélienne. Parmi elles, BlackRock est pointé du doigt pour son financement présumé d’entreprises d’armement et de violations des droits humains contre les Palestiniens.
En réponse à ce rapport, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé le 9 juillet que les États-Unis imposeraient des sanctions à Francesca Albanese. Il a reproché à la juriste ses « efforts illégitimes et honteux » visant à inciter la Cour pénale internationale à agir contre des responsables et entreprises américains et israéliens, l’accusant d’« antisémitisme décomplexé » et de « soutien au terrorisme » . L’ONU, par la voix du Haut-Commissaire aux droits de l’homme Volker Türk, a vivement réagi le 10 juillet, exhortant les États-Unis à lever ces sanctions et à cesser les « attaques et menaces » contre les experts onusiens . Francesca Albanese a déclaré que ces sanctions étaient « calculées pour affaiblir sa mission » et a affirmé qu’elle poursuivrait son travail .
La rapporteuse est également au centre de vives polémiques en France. Le 10 février 2024, elle a suscité l’indignation en affirmant que les victimes des attaques du 7 octobre n’avaient pas été tuées « à cause de leur judaïsme mais en réaction à l’oppression israélienne » . Cette déclaration, perçue comme une minimisation de la dimension antisémite des attaques, s’ajoute à ses accusations régulières d’« apartheid » envers l’État hébreu . Malgré une lettre de 43 députés français de Renaissance et Les Républicains adressée au ministre des Affaires étrangères le 28 mars 2025 pour s’opposer à son renouvellement, Francesca Albanese a été reconduite dans ses fonctions pour trois ans supplémentaires le 1er avril 2025 .