
Au moment de choisir entre un Plan d’Épargne en Actions (PEA) et un contrat d’assurance-vie, l’épargnant doit impérativement considérer l’impact des frais. Ces derniers, qu’ils soient ponctuels ou récurrents, peuvent significativement réduire le rendement des placements sur le long terme. L’Observatoire des produits d’épargne financière (OPEF), une nouvelle entité de la Banque de France, a récemment publié son premier rapport annuel, mettant en lumière ce phénomène déjà souligné par les régulateurs financiers.
L’OPEF, qui analyse les offres de 18 établissements bancaires (incluant banques traditionnelles, banques en ligne et plateformes d’investissement), observe que l’impact des frais ponctuels (courtage, arbitrage, frais d’entrée et de sortie) diminue avec la durée du placement. Par exemple, pour un investissement simulé de 10 000 euros sur un PEA, l’amoindrissement du rendement serait de 4,32 % la première année, mais chuterait à 1,75 % sur dix ans. Pour l’assurance-vie, la performance serait grevée de 1,90 % sur un an, puis de 0,92 % sur dix ans, indiquant une réduction de l’incidence des frais de près de moitié sur une décennie.
Cependant, il est crucial de ne pas sous-estimer le poids des frais récurrents. Ces frais, prélevés annuellement en pourcentage du capital investi pour rémunérer la gestion du produit, ont un impact continu sur le rendement. Contrairement aux frais ponctuels qui se lissent avec le temps, les frais de gestion annuels peuvent éroder considérablement les gains accumulés sur de longues périodes, notamment pour les placements les plus rentables.
Il est donc essentiel pour les épargnants de bien comprendre et de comparer l’ensemble des frais associés à ces produits financiers. La transparence sur les coûts est un enjeu majeur pour optimiser la performance réelle de l’épargne à long terme.