
Le rêve d’une villa en pleine nature séduit toujours autant les Français. Début 2025, un sondage Ipsos révélait que 40% des personnes interrogées considéraient la maison de campagne comme leur lieu de vie idéal. Cependant, le marché de l’immobilier rural connaît une évolution complexe et hétérogène à travers la France. Alors que le prix moyen des maisons à la campagne est en repli général en 2024, certaines régions échappent à cette tendance.
Le marché immobilier rural a subi un net recul des ventes en 2023, avec une baisse de 24,2% par rapport à l’année précédente, passant de 120 000 à 91 000 transactions. Cette diminution de l’activité a entraîné une dépréciation des prix, la moyenne nationale reculant de 4,3% l’an dernier. Toutefois, cette contraction masque des disparités régionales significatives.
Par exemple, des départements comme la Marne (-24,4%), la Côte-d’Or (-24%) et le Doubs (-23,7%) ont vu les prix chuter de manière spectaculaire. À l’inverse, des départements comme la Haute-Savoie (+14,4%), la Seine-et-Marne (+14,1%), l’Essonne (+22,2%) et même les Yvelines (+42,5%) ont connu une augmentation de la valeur de leurs biens. Cette stabilisation du marché rural en 2024, selon la Safer Paca, suggère un retour à la normale après le boom post-Covid. Les perspectives pour 2025 indiquent une stabilisation, voire une légère reprise du marché immobilier.
Le recul des ventes en 2023 s’explique principalement par la hausse des taux de crédit immobilier, qui ont presque quadruplé entre décembre 2021 et décembre 2023. Malgré la mensualisation du taux d’usure par la Banque de France en 2023 pour tenter de relancer le crédit, la production de nouveaux prêts a fortement diminué. En 2024, la décrue progressive des taux d’intérêt a commencé, offrant un signe encourageant pour les acquéreurs.