
Un incendie majeur s’est déclaré mardi près de Marseille, au bord de l’autoroute reliant l’aéroport de Marignane à la cité phocéenne. Poussé par des conditions météorologiques défavorables, notamment la sécheresse et de fortes rafales de vent, le feu s’est rapidement propagé vers le nord de Marseille, ravageant des centaines d’hectares. La préfecture des Bouches-du-Rhône a conseillé aux habitants du 16e arrondissement de rester confinés, en fermant portes et volets et en plaçant du linge humide dans les interstices pour limiter l’entrée de la fumée. Toute la ville et ses alentours sont désormais incommodés par des odeurs persistantes et une qualité de l’air fortement dégradée, avec des cendres tombant même en plein centre-ville.
La respiration de fumées émises par les feux de forêt constitue un risque sanitaire non négligeable, comparable à un épisode de pollution intense. Les fumées d’incendie sont un mélange complexe de gaz et de particules, incluant des substances toxiques comme le benzène, le formaldéhyde, le cyanure, le monoxyde de carbone et des particules fines (PM2,5). Ces dernières, invisibles à l’œil nu, sont particulièrement dangereuses car elles peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires et atteindre les alvéoles pulmonaires, voire le sang.
L’exposition à ces fumées peut provoquer divers symptômes, des plus légers comme des maux de tête, une toux légère, une irritation du nez, de la gorge et des yeux, à des effets plus graves tels que des étourdissements, une respiration sifflante, des douleurs thoraciques, et des crises d’asthme. Les personnes les plus vulnérables sont les jeunes enfants, les personnes âgées, et celles souffrant de maladies respiratoires (asthme, bronchite chronique) ou cardiovasculaires. Il est donc crucial de suivre les consignes de sécurité, de limiter les activités en extérieur et de consulter un médecin en cas de symptômes persistants.