
Renaud Muselier, président (Renaissance) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a vivement critiqué Dominique de Villepin suite au lancement de son parti, « La France humaniste », et ses prises de position sur le conflit Israël-Gaza. Pour Muselier, l’ancien Premier ministre « mélange tout » et sa démarche « n’a aucune plus-value ».
Muselier, qui fut secrétaire d’État aux Affaires étrangères sous Villepin en 2003 lors de l’opposition à l’intervention en Irak, s’interroge sur la pertinence de le rejoindre aujourd’hui. Il estime que Villepin, qui portait avec talent la voix du président Chirac à travers le monde, s’est « fâché avec la totalité du spectre politique, de la macronie à l’extrême droite » avec ses récentes déclarations sur Gaza.
Dominique de Villepin a appelé à reconnaître un État palestinien, à suspendre l’accord européen avec Israël, et à mettre en place un embargo sur les armes, qualifiant l’offensive israélienne à Gaza de « marque d’une épuration ethnique, d’un nettoyage territorial ». Il a également dénoncé un « désastre humanitaire » à Gaza et critiqué « l’effacement » de la France dans ce conflit. Ces positions, bien que Villepin provienne de la droite, semblent le rapprocher davantage de l’électorat mélenchoniste.
Renaud Muselier a fortement réagi à ces prises de position, notamment lors de la commémoration de l’appel du 18 juin à Marseille. Il a interpellé Dominique de Villepin, l’accusant de ne pas défendre l’indéfendable et de ne pas soutenir l’insoutenable, se demandant comment il pouvait s’exprimer au nom des gaullistes tout en « abandonnant Israël, seule démocratie du Proche-Orient, face aux islamistes et aux terroristes ». Muselier reproche à Villepin de ne jamais mentionner le 7 octobre ni les otages, qui sont, selon lui, la clé du conflit et la condition de la paix. L’ancien Premier ministre a lancé son parti « La France humaniste » et publie un livre, « Le pouvoir de dire non », entretenant le flou sur une potentielle candidature à l’élection présidentielle de 2027.