
Les élections européennes du 9 juin 2024 ont livré leur verdict, soulevant plusieurs questions cruciales sur la composition du Parlement européen et la dynamique politique française. Combien de listes ont réussi à obtenir des élus ? Quel a été le score de la liste macroniste et l’écart avec le Rassemblement National ? L’analyse de ces résultats offre des clés pour comprendre les enjeux post-scrutin.
La question de l’abstention était au cœur des préoccupations. Souvent perçues comme un scrutin délaissé par les Français, les élections européennes ont pourtant montré un regain de participation. Après avoir atteint un record de 59,37 % d’abstention en 2009, la tendance s’est inversée. La participation a progressé de 2 points en 2014, puis de 8,69 points en 2019, permettant de franchir le seuil des 50 % (50,19 %). En 2024, le taux de participation en France s’est élevé à 52,5 %, marquant le plus bas taux d’abstention pour une élection européenne depuis 1994, signe d’un intérêt renouvelé pour ce scrutin crucial.
Concernant les résultats, le Rassemblement National (RN) est arrivé en tête avec 31,37 % des voix, lui octroyant 30 sièges au Parlement européen. La liste de la majorité présidentielle, menée par Valérie Hayer, a obtenu 14,60 % des suffrages, se plaçant en deuxième position avec 13 sièges. Le Parti Socialiste-Place Publique, avec Raphaël Glucksmann, a créé la surprise en se hissant à la troisième place avec 13,83 % des voix et 13 sièges également. D’autres listes ont réussi à franchir le seuil des 5 % nécessaire pour obtenir des élus, notamment La France Insoumise (9,89 % et 9 sièges), Les Républicains (7,25 % et 6 sièges), et Les Écologistes (5,50 % et 5 sièges). Reconquête a également obtenu 5 sièges.
La victoire du Rassemblement National, avec un écart significatif sur la liste présidentielle, a eu des répercussions majeures sur le paysage politique national, conduisant à la dissolution de l’Assemblée nationale. Au niveau européen, les trois principaux groupes parlementaires (PPE, S&D et Renew) conservent une majorité, malgré la percée de l’extrême droite.