French-Parliament-debate-61
L'année 2025 se termine comme elle a commencé : sans budget voté. Instabilité gouvernementale, crises à répétition, dissolution de 2024 : une année politique tendue en France.

L’année 2025 se clôture sur une note d’instabilité, marquée par l’absence d’un budget de l’État voté, un scénario similaire à celui de l’année précédente. Face à l’enlisement des débats parlementaires, le gouvernement a eu recours à une loi spéciale pour pallier l’absence de texte budgétaire. Cette solution législative d’urgence permet de reconduire provisoirement le projet de loi de finances de l’année précédente, assurant ainsi la continuité de la perception des impôts et évitant un « shutdown » à la française, garantissant le fonctionnement des administrations.

Cette instabilité est le reflet d’une année politique sous haute tension, jalonnée de rebondissements. La dissolution de 2024 a laissé des traces délétères, entraînant une valse des gouvernements et des crises à répétition. La censure de Michel Barnier, alors Premier ministre, en début d’année, avait déjà donné le ton d’un climat politique incertain. Les débats budgétaires ont été particulièrement houleux, soulignant les divisions profondes au sein du Parlement.

Malgré les assurances de Sébastien Lecornu quant à un accord possible en janvier pour sortir le pays de cette impasse budgétaire, le sentiment général est celui d’une crise prolongée. Les critiques fusent concernant la gestion économique du pays, avec une croissance jugée microscopique, un taux de chômage élevé et une crise de la dette préoccupante. La question de l’inflation et de son impact sur le pouvoir d’achat des Français est également au cœur des préoccupations, beaucoup estimant que les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité vécue par la majorité de la population.

Par ailleurs, les questions de sécurité et d’immigration sont également pointées du doigt, contribuant à un climat de mécontentement général. L’incapacité perçue de la présidence à prendre des mesures fortes sur ces sujets a conduit, selon certains observateurs, à un regain d’intérêt pour les partis de droite radicale. L’année 2025 restera donc dans les annales comme une période d’incertitude et de profondes remises en question pour la politique française.