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Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, la peur persiste en France. Nombreux sont ceux qui ont modifié leurs habitudes et vivent avec un sentiment de crainte au quotidien, marquant un traumatisme durable.

Dix ans après les attentats tragiques du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, un sentiment de crainte persiste chez de nombreux Français. Ce jour-là, des lieux emblématiques de fête et de vie quotidienne, comme le Stade de France, des terrasses parisiennes et le Bataclan, sont devenus des scènes de terreur, faisant 132 morts et plus de 400 blessés physiques et psychiques.

Pour beaucoup, le souvenir de ce qu’ils faisaient au moment où ils ont appris la nouvelle reste gravé dans leur mémoire. La phrase « J’aurais pu y être… » est récurrente, soulignant une forte identification avec les victimes. Une étude récente révèle que 56 % des Français ressentent encore un sentiment de peur au quotidien.

Les habitudes ont changé : certains repèrent systématiquement les issues de secours dans les lieux publics, évitent les spectacles ou ressentent de l’angoisse dans le métro. Ces « mécanismes de mise en sécurité » sont devenus une réalité pour des survivants, comme Arthur Dénouveaux, présent au Bataclan ce soir-là, qui confie avoir du mal à gérer la foule.

Malgré les années, la menace terroriste reste une préoccupation majeure. Un sondage Ipsos BVA indique que 73 % des Français sont toujours inquiets face au risque terroriste. Cette peur traverse tous les électorats, démontrant l’ampleur et la persistance de ce traumatisme collectif dans la société française, où la vigilance est devenue une composante du quotidien.